mardi 4 mai 2010

Panama, des Caraïbes au Canal

Nous laissons derriere nous les Aras, les beaux perroquets colores du Costa Rica pour regoutter aux joies du bus et partir a la decouverte d´ un nouveau pays, le Panama. Le long de la Panamericaine, les frontieres d'Amerique Centrale se ressemblent. Un bon kilometre avant d'arriver, deja les gros trucks Americains attendent sur le bas cote... Deux tampons de plus sur nos passeports et nous cherchons a changer un peu d´argent a un des nombreux types qui font du change de monnaie leur business. Ici aussi ils ont tous un badge certifiant qu'ils travaillent pour un organisme reconnu mais bien entendu personne ne pratique le meme taux! Par contre au Panama c'est plus facile pour nous qu´ailleurs de s´y retrouver car le Balboa, la monnaie locale, s'efface de plus en plus face au dollars qui devient peu a peu la monnaie officielle. Quelques billets verts en poche, nous sautons dans un nouveau bus pour rejoindre les Caraïbes. Nous parcourons les routes sinueuses de la region montagneuse du Panama aux villages des plus typique, ou les femmes sont vetues de grandes robes colorees. L'envie nous traverse l'esprit de s'arreter pour s'enfoncer dans ces paysages verdoyants... Mais non! Nous avons decide de nous reposer quelques jours au bord d'une plage et d'oublier les transports en commun. En fin de journee nous embarquons dans un bateau depuis Almirante pour traverser le bras de mer qui nous separe de l'ile Colon. Ici, aux Caraibes, le melting-pot caracteristique du Panama prend toute sa dimension. Toutes les boutiques sont tenues par des Chinois, des grands Black decontractes me rappellent la douceur de vivre des Antilles tandis quelques Indiens sont la pour nous ressituer dans l´Amerique Centrale. On aurait pu l´oublier! Nous passons 4 jours a la bourgade de Bocas Del Toro ou nous trouvons une petite "Cabania" charmante, le bien nommee "Panama Paradise" avec les colibris qui nous accueille. Nous n'avons rien de prevu, uniquement profiter de l'endroit, buller dans les hamacs et deguster des jus de fruits tropicaux bien frais, prepares par Camille, la specialiste es blending. HmmmmDes escapades a velo pour decouvrir quelques plages sauvages nous sortent de notre nid douille et nous passons une petite journee sur l'ile de Bastimentos ou le village du meme nom est des plus traditionnel. Il n'y a rien a vendre, et peu de chose pour les touristes, ca change et c´est tres bien comme ca!!! Des cabanes en bois sur pilotis qui surplombent la mer, quelques barques pour aller pecher au Mahi-Mahi (dorade)... Sur une place, les gossses improvisent leur terrain de jeu qui deborde largement sur la route heureusement peu frequentee, pour pratiquer le sport national: le Base-ball. La vie semble bien belle et tranquille par ici.
Durant cette parenthese detente, nous realisons le chemin parcouru depuis le debut du voyage en Afrique du Sud. Irremediablement ce voyage nous glisse entre les doigts et c'est au Panama que nous fetons nos 1 an de voyage. Ces 365 jours en sac a dos et l'anniverssaire de Camille que nous devions feter plus dignement qu'au Nicaragua suffisent comme pretexte pour s'offrir un resto sur la mer et deguster du Mahi-Mahi, en ceviche (cru, marine au citron et a la coriandre fraiche), puis a la Plancha avec des mangues, et un succulant riz coco. En dessert, une tarte au beurre de cacahuete restera l'un des meilleur dessert du voyage.
Bien reposes, nous reprenons la route pour notre derniere etape en Amerique Centrale: Panama City. Dans cette capitale, nous logeons dans le seul quartier colonial, Casco Vuejo. Dans ce quartier 3/4 des batiments sont de belles maisons coloniales, insalubres depuis qu´ils ont ete abandonnes par leurs proprietaires. Quel gachis! Leurs charpentes partent en lambeaux, et leurs ouvertures ont ete murees pour eviter les squatts. Mais ce centre ancien, maintenant classe par l´Unesco au patrimoine mondial de l´humanite devrait peu a peu etre restaure et retrouver son charme d´antan. Depuis les berges de ce vieux quartier nous pouvons voir l'autre Panama City, celle qui se construit etage apres etage par la mane financiere amene par le canal interoceanique. Deux mondes s'opposent ici encore!!!


De cette ville de Panama, je ne retiendrais pas grand chose, mis a part peut etre, le coup de sac a main magistral donne par Camille a un jeune qui, apres m'avoir gentillement indique ma direction a profiter du fait que je m'etais retourne pour tenter de m'arracher l'appareil photo que je portais en bandouliere. La solidite de la sangle et la temerite limitee de notre pick-pocket face a la colere de Camille nous a sauve notre Canon... Ouf!!! Nous etions dans ce quartier, a un coin de rue de la place 5 de Mayo, tres frequentee et plutot sure, a la recherche du marche au poisson qui n'etait manifestement pas la. En a peine une centaine de metres, l'athmosphere avait change et nous sentions qu'il ne fallait pas trainer ici. Effectivement, trente secondes plus tard, le type etait deja sur nous... En Amerique Latine, il a des quartiers franchement a eviter, a deux pas des quartiers touristiques. D'une rue a l'autre, la donne change. C'est hallucinant! On est bien loin de l'Asie ou nous suivions les yeux fermes n'importe qui n'importe ou... Pour notre dernier jour en Amerique Centrale, nous visitons une des ecluses du Canal du Panama. Ce Canal, imagine et en grande partie construit par les Francais, permet aux navires d'eviter la route du Cap Horn et permet de passer d'un ocean a l'autre en 11 heures environ. Les armateurs payent le peage en fonction du poids des navires et la note peut atteindre les 30 000 USD pour les plus gros d'entre eux.Je ne sais pas si c'est la demeusure du Canal ou le choc emotionnel lie a l'agression, mais notre appareil photo rend l'ame face a l'ecluse Miraflores... Pas de bol! Ce sont donc les dernieres photos de notre regrete G10...
Demain nous volons vers le Perou pour la derniere etape de notre voyage. Des tas de treks dans l´hemisphere Sud restent encore a decouvrir!

Nico, le 5 mai 2010.

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