La montee a la laguna, qui debute a 3500m, se fait dans la douleur, et surtout le souffle coupe par le manque d´oxygene. Les dernieres heures de grimpette, nous devons nous arreter tous les dix metres pour reprendre haleine, soulager nos maux de tetes, les vertiges et eblouissements qui rythment l´ascencion. Nos jambes sont faibles et nous montons les 1000 metres de denivele en 4 heures, soit environ deux fois moins vite que d´habitude. C´est le revers de l´altitude!! Mais, une fois arrives au but, nous savourons avec un plaisir surdimensionne notre pique-nique, pourtant bien simple, face au mont Churrup, qui nous domine du haut de ces 5500m. Face a ce decor grandiose, nous partageons notre repas avec un couple Quebecois tres sympa. Rendez-vous est donne pour le diner, une fois de retour a Huaraz mais, fatigues et genes par les maux de tetes, nous devons a contre coeur, annuler ce diner. A 20h, nous sommes au lit mais trop epuises pour trouver le sommeil, nous n´arrivons pas a nous reposer.
Cette mauvaise nuit tombe mal car nous partons a l´aube pour le trek tant attendu, le ¨Santa Cruz¨. Le jour de notre arrivee a Huaraz, nous avons du tout organiser: Engager a distance un muletier avec son ane de bat, faire des courses pour nourrir 3 personnes pendant 4 jours, acheter le permis d´entree au Parc National Huascaran sans oublier de reserver notre bus retour pour Lima. Nos sacs alourdis de victuailles, de couvertures supplementaire, d´une tente pour notre muletier, nous devons traverser la ville jusqu´au depart des mini-bus vers Caraz. Une fois a Caraz, toujours charges de plus de 20kg chacun, il nous faut encore marcher jusqu´au taxi collectivo pour rejoindre Cashapampa ou debute le Trek. Notre dos en prend un sacre coup. A cashapampa, nous faisons la connaissance de notre muletier, Alvarez, et de son ¨burro¨. Le temps d´attacher les sacs sur le dos de ce sympatique petit ane, je me fais devorer mollets et chevilles par une nuee d´insectes locaux. Apres les tiques du Costa Rica, les sandflys de Nouvelle-Zelande, les taons du lac Baïkal et les sangsues du Nepal, nous faisons a contre coeur la rencontre des ¨suceurs de sang¨version Peruvienne. Le temps de realiser, il est deja trop tard! Les boutons se comptent par dizaines. Ca commence bien!!!
Nous grimpons le long d´un torrent, dans une vallee encaissee un peu sombre car le soleil, ce jour la, ne daigne pas se montrer. L´acclimatation a la laguna Churrup a ete efficace et nous ne nous essoufflons pas trop. C´est heureux car nos redoutables insectes ne nous laissent pas de repit et nous devorent des que nous nous arretons pour souffer. Vers 15h, nous montons notre premier campement a 3800 m d´altitude. Il fait frisquet, la pluie tombe par intermittance mais l´endroit et tres beau et a l´avantage d´etre suffisemment haut pour ne pas etre habite par les suceurs de sang. Ouf!!
Pourtant, les ennuis ne font que commencer. Une fois de plus, la nuit sous la tente vire au cauchemard. Je crois devenir folle tant mes jambes me demangent. De son cote, Nico a le dos en compote, il s´est fait un tour de rein en montant la tente et craint d´etre completement coince au reveil. Le tout, evidemment, a 3800 metres d´altitude. Dormir sur un petit matelas 3 nuits consecutives dans ces conditions nous parait peu prudent et risquer le lumbago a 4800 m, guere raisonnable. Au petit matin, nous sortons deconfis de la nuit et decidons de faire demi-tour. Le temps toujours a la grisaille, nous aide a faire le choix difficile de renoncer a ce qui nous a fait venir jusque-la. Nous avons tout de meme de la chance! Nico, malgre sa douleur, reussit a marcher les 10km qui nous separent de Cashapampa. Entre temps, le soleil revenu nous permet de profiter un peu de la rando et de la beaute des paysages.
Le retour a Caraz se fait, pour Nico, allonge dans le coffre du taxi collectivo. Il faut encore qu´il sert les dents pendant les deux heures de minibus qui nous ramene a Huaraz ou, enfin, le confort d´un bon lit a l´Hospedaje Caroline et quelques repas servis au lit, le remettent d´aplomb au bout de deux jours.
Avant de quitter Huaraz ce soir, par le bus de 22h, nous avons pu profite une derniere fois des belles montagnes qui entourent la ville. La journee etait printaniere, la vue completement degagee. Depuis la Cordillera Negra ou nous marchions, nous pouvions appercevoir la majestueuse Cordillera Blanca, qui restera pour nous une forteresse infranchissable. Au moins pour cette fois!
Salut tous les deux!
RépondreSupprimerOn ne trouve plus l'adresse mail, alors on passe par les commentaires. En lisant votre blog je suppose que vous êtes maintenant quelque part au Pérou. De notre coté, nous venons d'arriver en Bolivie, il y a quelques jours. Nous sommes passés par le Nord-Ouest de l'Argentine, puis le désert d'Atacama. Finalement, ravis d'avoir choisi ce chemin plutôt que la Patagonie. J'espère que tout ce passe bien pour vous, et peut-être que nous pourrons nous croiser à La Paz où l'on compte s'installer un petit moment, d'ici une bonne semaine environ.
A bientôt
Aurélie et Simon
De très beaux articles, de très belles photos... bref, un très beau blog !
RépondreSupprimerEn souvenir de ces quelques heures passées en votre charmante compagnie, sur le bateau jusqu'à la Isla del Sol, puis au resto...
Bonne fin de voyage à tous les deux et encore bravo pour votre blog !