dimanche 23 mai 2010

De la capitale des Incas au lac Titicaca

Nous enchainons deux nuits dans le bus pour rejoindre la belle ville de Cusco, depuis la Cordillere Blanche. Nous arrivons extenues dans cette capitale Inca qui, malgre son cote touristique, a su garder un charme bien reel. Perches a 3400m d´altitude, on s´essouffle vite a grimper
en haut des ruelles etroites mais la recompense est la, avec de belles perspectives sur la Plaza de Armas et sur cette ville qui s´etire modestement par ses maisons de terre sur les collines qui l´entourent. Quelques bonnes nuits de 10h de sommeil et nous voila a nouveau sur pied pour apprecier toute la beaute de la region de Cusco. La vallee sacree des Incas, que l´on decouvre a la journee depuis Cusco est magnifique. De nos diverses escapades, je retiens le tres joli site Inca de Pissac que l´on decouvre en arpentant les versants montagneux auxquels est addosse le nouveau village. Nous gravissons cette montagne amenagee en terrasse par les Incas avant d´atteindre le temple et enfin le village, situe tout en haut. Ces vestiges montrent a quel point les Incas etaient de remarquables batisseurs mais nous apprecions ici avant tout l´environnement naturel qu´offre cette vallee sacree et la rencontre mystique de Luis. Comme nous lui demandons ou nous pouvons nous ravitailler en eau, il nous mene jusqu´a la source sacree et soit disant pure qui alimente depuis toujours cette cite Inca. Avant de boire nous devons remercier la terre nourriciere, la Cachapampa, suivant le rituel que Luis nous enseigne. Luis s´interesse alors a nous et nous observe sous toutes les coutures, avec une attention particuliere portee sur nos coudes, la paume de nos mains et sur la position de nos grains de beaute. Questionnes, nous repondons que nous ne sommes pas encore maries. Il n´en faut pas plus a Luis pour prendre nos mains et les unir autour de la pierre sacree qu´il porte autour du cou. Les levant au ciel, il recite alors rien que pour nous une priere Inca... Moment surealiste que ces noces Indiennes avec pour seul temoin la nature! Et oui, nous pouvons vous annoncer que nous sommes desormais maries, avec la benediction des Dieux Incas. A peine a 50km de la, les sites de Moray et des Sallines sont l´occasion d´une autre tres belle journee. A Moray, nous admirons l´ingeniosite des Incas qui, ici, ont amenage des terrasses circulaires permettant a chaque etage, plus ou moins protege des vents, plus ou moins expose au soleil, de creer differents micro-climats avec des ecarts de temperatures allant jusqu´ a 7 degres. Il y a 500 ans, cet endroit servait en quelque sort de laboratoire agricole experimental... Depuis ce site archeologique, nous redescendons a pied les 12 km qui nous separent des Salinas. Ce fut l´occasion d´une superbe balade, passant par le village typique de Maras, en compagnie de "Pepe" le Peruvien et de Sabine l´Allemande. Des profondeurs de la terre jaillit a Las Salinas, une eau tiede et salee. Bien avant les Incas, ce sel etait deja recupere par l´intermediaire d´un incroyable patchwork de bassins enchevetres dont plus de 4000 sont toujours exploites. Si nous ajoutons a cette belle region un folklore bien present et un artisanat tres riche, proposes par des Peruviennes endimanchees dans leurs costumes traditionnels, comment ne pas aimer Cusco et ses environs!?Mais nous devons avancer plus au Sud et, tout en rejoingnant la ville de Puno au bord du lac Titicaca nous penetrons dans l´Altiplano. A 4000m d´altitude, cette plaine aride et inhospitaliere donne une veritable impression d´immensite. Les habitations tres modestes, faites de briques de terre, nous rappelle qu´ici la vie est rude et que cette region est l´une des plus pauvre du Pays... Mais que c´est beau!!!Puno fera parti des villes sans interet que nous avons traverse, mais c´est le point de depart des bateaux qui relient les iles Amantanie et Taquile, baignees par le lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde (3800m environ). Amantanie, une ile sans hotel et sans vehicule motorise a su assurer la perenite de sa sympathique economie communautaire. Les familles recoivent a tour de role les touristes, et c´est Regina, accompagnee de ses deux bambins, qui nous accueille des la descente du bateau. Nous logeons dans sa famille, dans une rustique simplicite. Notre soiree a Amantanie restera un souvenir fort du Perou. Dame Nature, pour le coucher du soleil, a sorti toute sa palette de couleurs et le ciel bleu intense a l´Est, avec en toile de fond la Cordillere Royale Bolivienne, vire insensiblement a l´orange quand nous promenons notre regard vers le couchant. Tout ceci dans un paysage grandiose avec le lac Titicaca qui s´amuse aussi a nuancer ses reflets, et en heureuse compagnie puisque nous partageons ce bon moment avec un sympathique couple venu d´Alaska et deux souriantes Argentines. Du haut d´Amantanie, le ciel a chaque instant invente de nouvelles teintes, toutes tres pures, faisant changer de ton les coteaux et terrasses de cette ile qui semble figee dans une tradition et une culture seculaire. De retour chez Regina, nous preparons avec elle le repas tarditionnel que nous degustons avec beaucoup de plaisir. A Amantanie, comme dans le reste du Perou, nous commencons notre repas par une soupe de legumes et de quinoa, la cereale des Incas. Le plat de resistance est un fameux melange de pommes de terre, d´un genre de topinanbours, accompagne d´une tranche de fromage revenu a la poele. Tout en nous rechauffons d´une infusion de feuilles de coca, nous nous rendons compte de l´endroit ou nous sommes, bien loin de notre referentiel occidental.Mais cet isolement , salvateur de leur belles traditions devient vite genant lorsque, par exemple, la maladie les frappe. Nous sentons Regina desemparee quand sa petite fille de 3 ans se blesse a la main. Rapidement, elle nous demande notre aide, comme si finalement, elle n´accordait pas beaucoup de credit au traitement traditionnel qu´elle a pratique sur la plaie de sa fillette. Camille decouvre alors une blessure dont la gravite est difficilement appreciable car elle est recouverte de feuille d´une plante endemique de la region qui reste bien accrochee a la plaie. Notre petite courageuse sert les dents entre deux pleurs pendant que Camille lui desinfecte sa blessure. Nous laissons a Regina tout pour faire les prochains pansements et Camille lui explique la base de l´aseptie, l´utilisation de l´eau bouillie et de tout le materiel que nous lui laissons. Nous quittons Amantanie au matin apres une sympathique photo de famille. Merci pour ces bons moments en votre compagnie. Sur le bateau qui nous mene a l´ile Taquile nous retrouvons avec plaisir Sara et Laïd d´Avignon, en tour du monde pour un an qui eux aussi tiennent un blog que nous vous invitons a aller voir: http://www.lerestedumonde.uniterre.com/ .
Quoi de mieux qu´Amantanie, pour terminer en beaute ce sejour au Perou, pays qui merite amplement une nouvelle visite ne serait-ce que pour retrouver un bon copain que nous avons du laisser la-bas.

Nico, le 23 mai 2010.

2 commentaires:

  1. Très belles photos les amis!!on a hate de découvrir les même paysages. Chouette rencontre à Coroico, à un de ces 4 dans le sud-Ouest.
    pierre et mag
    Tout compte fait c'était pas si mal la barbe!!

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  2. no creo que sea una buena idea poner fotos de animales y personas como si fueran lo mismo, no somos un zoologico y me parece muy poco novedosa tu mirada "pintoresca" de esta cultura
    Violeta

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