mercredi 13 janvier 2010

Etape australienne vue par un invité.

Parents de Camille, jusqu’à notre départ pour rejoindre nos Jeunes en Australie, nous étions certes des accros du blog, attendant avec impatience de nouveaux épisodes, puis notre tour est arrivé de participer activement à l’aventure… et on peut assurer que ces cinq semaines ont été à la hauteur de nos espérances : semaines haletantes à courir les routes, les sentiers, les plages, d’abord au Sud-Ouest autour de Perth puis après un transfert aérien de cinq heures autour de Sydney dans le Sud-Est.
Pour se donner une idée de l’étendue hors norme de ce pays, et si on le compare à notre chère Europe, c’est comme si on avait fait une boucle de 3000 Kms autour de Madrid, pendant trois semaines et qu’ensuite, on avait décidé de terminer notre voyage par un circuit de dix sept jours, aux frontières est de la Turquie : c’est ça l’Australie, immense Ile Continent.
On n’ en connait certes qu’une infime partie mais assez importante cependant pour se forger une opinion personnelle : quelques jours à parcourir le bush, sauvage, sec, parfois aride , à la limite désertique, puis des champs immenses qui venaient d’être moissonnés et que l’on pouvait imaginer richement couverts de blé à la couleur des résidus fichés dans le sol et , cela sans transition, passant allégrement de l’un à l’autre au gré des kilomètres de voiture, puis de temps à autre des fermes, séparées les unes des autres par de très grandes distances. Ensuite ce fut le « Croissant Fertile » avec Sydney comme point d’orgue, ou l’Australie vit à l’occidentale dans des décors où le grandiose le dispute au sublime.
Nicolas m’ayant gentiment demandé d’exprimer sur le blog quelques sentiments que génère ce voyage je m’y soumets bien volontiers.
Le premier souvenir qui restera dans mon esprit ce sont les fêtes de Noël et du Jour de l’An, perdus tous les quatre, dans le bush, au milieu de nulle part pour le 25 décembre et seuls dans une vallée des Snowy Montains, au bord d’une rivière, pour le réveillon du Jour de l’An, à 17000 Kms de tout le reste de nos Familles respectives et avec 10 heures d’avance, avec la chaleur, les mouches et les moustiques pour l’un et la menace d’un orage dantesque pour l’autre. Mais que ces repas de fête furent magiques : Nappes sur la table, bougies et deux repas admirables, avec barbecue improvisé avec les moyens du bord, préparés par nos Chefs Marlène et Camille, assistés par les deux aides que nous fûmes Nicolas et moi : Divins, même si la nuit ne s’est pas prolongée au-delà d’heures raisonnables.
Le deuxième souvenir : l’immensité de ce pays incarné par une image : la route droite à l’infini dont les lignes fuyantes montent jusqu’au ciel, sans voitures sinon parfois quelques camions trains à trois remorques et cent tonnes de charge utile : les rois du bitume qu’il vaut mieux laisser passer en se serrant le plus prés possible des fossés, car ils ne semblent pas connaître le frein.
La troisième image que je conserverai de ce périple aux antipodes c’est Sydney : Merveilleuse ville s’étendant sur cent kilomètres au nord et cent kilomètres au sud de son cœur, la City, son pont, le Harbour Bridge et son fameux Opéra. C’est peut-être le cliché type de la ville, mais il faut le voir pour toucher du doigt la magnificence de l’endroit, fait de baies à couper le souffle, de collines, de ponts qui s’enchaînent les uns les autres , et la City, Manhattan australien, en plus moderne, car plus récent, sur un fond de mer turquoise, sillonnée par des milliers d’embarcations de tous genres et de toutes grandeurs.
Et des parcs et des stades et des pistes pour courir, marcher, faire du vélo, des vagues merveilleuse à surfer (dixit le spécialiste Nicolas).
Le samedi (Nous l’avons vu) et certainement le dimanche et peut-être tous les jours de la semaine, sur les six kilomètres de piste côtière qui relie Bondie Beach à Googee Beach, ils sont des dizaines de milliers de fondus du sport, autant filles que garçons, à courir, suer, souffrir. Des airs de Californie.
Tous les verbes en «ing» donnant une idée de mouvement du corps sont sur-usités la-bas et font la publicité de tous les magasins et de tous les panneaux d’affichage : surfing, cycling, running,, crossing, boating, fishing… et drinking aussi, qui est un sport très prisé qui se joue à coup de chopes de bière qui, entre parenthèse est très bonne.
Je rentre en France avec ces images gravées en moi, mais je n’oublie pas, non plus les Aborigènes, que nous n’avons que rarement côtoyés, mais qui semblent résignés à abandonner le combat contre le Blanc, voleur de terre et de culture, sauf, peut-être en certains points, où, aidés par des aides gouvernementales ou par des ONG, il ya quelques ilots de résistance, en ce qui concerne surtout le fait de faire reconnaitre leur culture
Et moins dramatique enfin, il y a les Kangourous, que nous n’avions jamais vus, avant notre voyage, même dans des zoos, et que nous ne reverrons probablement jamais plus. Ils nous ont accompagnés souvent lors de nos randonnées, espiègles et joueurs, mais l’œil vif toujours aux aguets.
Il ne nous reste plus, à Marlène et à moi, qu’à boucler nos valises, la tête pleine d’images , mais pas avant d’avoir assister à un spectacle dans le magique Opéra de Sydney, qui, comme la Statue de la Liberté de New-York, accueille tout nouvel arrivant par la mer : ce sera donc un spectacle donné par une Troupe brésilienne sur la Danse de Rue, qui dans un Théatre plein comme un œuf, nous permettra d’apprécier la qualité d’enthousiasme de ces Australiens que l’on dit facilement noceurs, bruyants et pour tout dire un brin rustres.
Pour finir nous voulons souhaiter à nos Jeunes de continuer et finir leur tour du monde comme ils l’ont construits jusqu’à maintenant : dans l’enthousiasme, la curiosité, la recherche et l’approche des Gens et des Cultures si diverse et dans l’Amour qu’ils se portent mutuellement.
Merci de nous avoir permis de vivre un moment de votre Aventure.
Nous vous aimons.
Jean-Luc le 12 Janvier 2009

1 commentaire:

  1. Que c'est chouette de lire la suite de vos aventures australiennes, Camille et Nico, mais aussi Jean-Luc et Marlene, et de suivre vos ressentis sur votre decouverte de mes antipodes. Je suis tres heureuse de voir que l'Australie a su vous convaincre de ses charmes et que vous en garderez des souvenirs uniques qui auront un gout d'espace et de liberte, et de joies partagees.
    Au plaisir de vous retrouver a nouveau autour d'une table modeste, quelques bieres fraiches et plein d'histoires a se raconter, quelque part sur la planete.

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