jeudi 11 février 2010

Escale Tahitienne

On ne peut que parler d´escale tant ces 3 jours sur Tahiti et Moorea nous ont semble courts. Les cinq jours sur place prevus au depart ayant ete reduits a trois par la compagnie aerienne ou connaisseurs du voyage sans qu´on sache vraiment pourquoi. Deja, cela nous avait pas mal contraries. A Auckland, la veille de notre depart, un mail de Fred nous informe qu´un cyclone frole Tahiti, que tout est bloque et les vols annules. L´archipel de la societe ne veut decidement pas de nous! Plus de peur que de mal, notre vol le lendemain a bien lieu et Fred et Dolores nous accueillent a l´aeroport avec les traditionnels colliers de fleurs de Tiare.On a perdu l´habitude d´etre attendus a la sortie d´un avion mais un visage connu, un sourire, ca fait vraiment du bien. Nous rejoignons tous ensemble la presqu´ile de Tahiti ou ils vivent avec leurs deux enfants Lara et Jason et ou ils comptent realiser leur projet d´un club de plonger associant une pension de vacances. Le lendemain, Fred ne plongeant pas a cause du passage du cyclone, nous pouvons passer la journee a la decouverte de la presqu´ile, jusqu´au cul-de-sac du kilometre zero- TEAHUPOO. Ce nom a un resonnance particuliere pour les surfeurs du monde entier qui revent tous de pouvoir surfer un jour sa vague mythique, qui se leve telle une furie sur une barriere de coraux tranchants. Cette vague, destinee aux tres bons surfeurs et autres professionnels, fait le bonheur des magazines de surf pour la puissance que degage n´importe lequel de ses cliches. En ce lendemain de cyclone, nous ne voyons pas de vagues tres "propres" et la mer reste malheureusement tres agitee.

Pour le repas de midi, Fred nous fait decouvrir son excellente recette chaud-froid de thon au sesame. Arrose de quelques HINANO, LA biere Polynesienne, c´est un regal. La recette? Un gros roti de thon parseme de graines de sesame et juste retourne dans une sauteuse, et on deguste de tendres tranches grillees sur les bords mais rouges et froides au centre. Ceci accompagne de la salade de papaye verte facon Camille, ce fut succulant.



L´apres-midi est tres cool, a la facon tropicale, puisque nous enchainons apero, canoe et, apero.
Le lendemain on se leve tot pour prendre l´un des premiers ferry pour l´ile de Moorea ou nous allons passer 2 petits jours en amoureux. Nous laissons Fred au club de plongee ou il bosse, et pour moi qui le connaissais par l´intermediaire du travail dans le monde fabuleux du geotextile, c´est tres depaysant de le voir s´affairer autour d´un zodiac, preparant sa sortie en mer.
Sur Moorea, ce fut deux journees "off", comme de vraies vacances bien qu´un peu courtes ou nous avons enfin utilise la "carte Pierrette". Cette fameuse "carte Pierrette" on en parle depuis un longtemps et surtout dans les moments difficile ou elle revient comme un leitmotiv. Pour tout vous dire, Pierrette la grand-mere maternelle de Camille lui a offert pour ses 30 ans une nuit d´hotel n´importe ou dans le monde pour ameliorer notre quotidien. Je peux vous dire qu´on a souvent evoque avec envie cette "carte Pierrette". Generalement, c´etait lorsque nous arrivions epuises dans un lieu inconnu, sans l´energie de chercher un lit bon marche et avec l´envie de se faire cocooner. On disait alors, tout en regardant le ciel: "Pierrette, fait nous un signe!!!" mais comme nous ne voulions pas utiliser ce jocker sur un coup de fatigue nous nous ravisions pour revenir a quelque chose dans nos budgets. Ici a Moorea, c´etait l´endroit ideal, romantique et cher.
Sur cette ile paradisiaque, on comprend mieux ce que nous a appris Fred. Le tourisme est en baisse, les toursites boudent la Polynesie, car tout est cher et les prestations n´y sont pas. Effectivement, a 100€ la nuit (merci Pierrette), on a certes un bungalow, mais sans reel charme dans un hotel a bout de souffle, qui durant cette periode de basse saison descend son rideau de fer a 18h et surtout sans prevenir. L´accueil est quelconque et on est bien loin de l´attention accordee par les Thailandais par exemple, qui soignent leurs clients pour dix fois moins cher, ne serait-ce qu´une bouteille d´eau dans les chambres sur ces iles qui ont en commun de ne pas avoir d´eau potable au robinet. Payer cher pourquoi pas (surtout quand c´est mamie qui regale), mais sans prestation au bout, c´est un peu dur.
Autre exemple criant (et dont nous avons fait les frais) de la desorganisation de Moorea, c´est le systeme des transports publics. Notre hotel etant a 30 kilometres de l´embarcadere, nous comptons sur le bus local sense passer a 16h pour prendre le dernier ferry de 17h40 car nous prenons le soir meme, a minuit, notre vol pour l´ile de Paques. A 15h30 nous sommes sur le bord de la route pour ne pas rater le bus dont les horraires semblent bien aleatoirs. Une passante nous interpelle:_" Vous attendez le bus? je ne suis pas sure qu´il passe car il y a des chances pour que le dernier ferry soit annule. Vous feriez mieux de faire du stop!!" L´angoisse (et la colere) nous prend et on s ´imagine deja bloques ici et rater notre vol pour RAPA NUI. Apres plusieurs echecs en autostop, un couple de touriste prend pitie de nous et nous arrivons grace a eux a l ´heure pour notre ferry qui finalement prendra la mer... ouf!! En attendant le depart du ferry, assis sur le quai, on ne verra jamais arriver le bus. Super l´organisation!!!


A la sortie du ferry, on retrouve Fred qui revient de plonger et nous nous disons au revoir autour d´une derniere HINANO avec le traditionnel collier de coquillage d´adieu qu´il nous met autour du cou. Ce fut un vrai plaisir de le revoir. Nous lui souhaitons, Camille et moi, beaucoup de succes pour son club qui va voir le jour dans quelques mois. Si vous pensez plonger a Tahiti, rendez-vous sur http://www.naturaldiver.com/ .
Fred et Dolores, merci pour tout et comme en dit en Polynesien, "KA OHO RIVA RIVA" (bonne chance).
Nicolas, le 11 fevrier 2010

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