samedi 3 octobre 2009

Vallee de Kathmandou

Apres la quietude des Annapurnas, le bain de foule qui nous attendait a Kathmandou, nous surprit un peu....Mais l'acclimatation fut rapide car au Nepal, au contraire de l'Inde, le contact avec les vendeurs de tous genres et autres rickshaws se fait en douceur, sans insistance ni aggressivite, et on peut se ballader dans les rues sans etre, sans arret, sollicites. Ce que nous avons vraiment apprecie.



A Kathmandou nous n'etions pas tout seuls! Des milliers de fideles emplissaient les rues pour feter la fin de la mousson et Indra, Dieu de la pluie. C'est, pour les hindoux, un des festivals les plus importants de l'annee et une periode de vacances. Pendant une semaine ce fut donc la fete sur Durbar Square, le centre monumental de Kathmandou.

Tandis qu'au pied des temples s'accumulaient les offrandes, les statues des divinites furent nourries de riz (pas tres photogeniques ces divinites les bouches pleine de nourritures...on n' a qu'une envie, leur essuyer la bouche avec une serviette avant de les prendre en photo...mais comme ca ne se fait pas trop, on ne prend pas de photos...) et des centaines d'animaux furent sacrifies. Sale temps pour les buffles, moutons, chevres et autres poulets.

Rien que sur la place le jour ou nous y etions, 108 (chiffre magique) pauvres betes de chaque espece seront sacrifiees. Et ce n'est rien a cote du reste du Nepal. En effet, la veille de ce grand jour, alors que nous traversions une partie du pays en bus pour relier Pokhara a Kathmandou, le spectacle sur la route fut une succession de moutons depeces, de buffles assommes puis saignes et de chevres attendant, inconscientes du danger, leur funeste tour attachees a un piquet. Toute cette viande debitee fut etalee en plein soleil sur des baches bleues etendues pour l'occasion devant presque chaque maison... Il n'en fallait pas plus pour que je devienne vegetarienne. Pas sur que ca dure mais depuis une semaine il ne faut pas me parler de steack!


Mais revenons au Durbar Square de Kathmandou, endroit reve pour apprecier la ferveur religieuse du peuple Nepalais, tant impregne de croyances, de mysticisme, de superstitions. Pendant que quelques faux Sadhu invitent les touristes a les prendre en photos pour monnayer leurs cliches (c'est vrai qu'ils sont photogeniques et qu'ils ont fait des efforts dans le deguisement!), les fideles, eux n'hesitent pas a casser la tirelire pour faire de belles offrandes aux Dieux. Pour nous occidentaux qui n'avons plus de Dieu a honorer, difficile de comprendre que des gens dans la misere puissent se fendre de tels sacrifices. C'est la lecture du livre ''La cite de la joie'' que je viens de terminer, qui m'a permis de realiser qu'ici comme en Inde l'espoir que suscitent les dieux n'a pas de prix.

Saviez vous qu'a Durbar Square vit la Kumari, une deesse vivante actuellement agee de 4 ans. Quelle incroyable destinee! Cette fillette reconnue comme reincarnation de Talyri, deesse protectrice de la cite, quitte sa famille pour son palais dans un coin de la place et n'apparait plus que quelques fois par an pour des ceremonies religieuses (et parfois a la fenetre en echange de quelques roupies, voila pourquoi vous n'aurez malheureusement pas la chance de la voir en photo...). Jusqu'a ses premieres regles elle est veneree, traitee comme une reine. Mais une fois reglee, elle perd son statue de deesse. Aussitot remplacee par une autre fillette, elle est renvoyee dans sa famille, avec l'impossibilite de se marrier, car selon les croyances, une malediction mortelle pese sur le mari d'une Kumari.


Nos derniers jours au Nepal furent consacres a la visite des villes et villages tout aussi mystiques de la vallee de Kathmandou.
Premiere etape, Pashupatinath ses gaths et ses cremations nous ont rappeles l'atmosphere mysterieuse de Benares. Les eaux de sa riviere se jetant dans celle du Gange , pour un Hindou mourir ici et voir ces cendres jetees dans la Bagmati, a la meme valeur que dans la sainte Benares. Ceci explique cela....


A Nagarkot c'est surtout la vue sur l'Hymalaya que nous etions venu chercher, mais a defaut d'un ciel clair, c'est la tranquilite et l'authenticite que nous avons trouve sur les chemins et dans les villages traverses.



A Changu-Narayan, il faut passer le porche pour que, sans preambule, la beaute de son temple du 4eme siecle avant JC, saute aux yeux ebahis du visiteur.




Mais la plus intense decouverte reste Baktapur. Ancienne capitale royale, elle a conserve intact son architecture moyennageuse. Des places, richement fournies en edifices religieux se succedent et emerveillent.


Enfin, a Patan, ou nous terminons notre petit tour, nous decouvrons, nullement blases, les merveilles de cette ville ancienne capitale, ville royale et ville d'arts.


En bus ou a pied, la vallee de Kathmandou fut aussi pour nous un pelerinage a la decouverte de la gentillesse legendaire des Nepalais. A mi chemin entre Changu-Narayan et Bhaktapur une grosse averse nous oblige a stopper notre marche et a nous mettre a l'abri. Des qu'elle nous appercut, Praktiva nous offrit l'hospitalite et, en plus des pommes et d'un the, le chaleureux accueil de toute la famille. Merci la pluie pour cette rencontre...





Pour rejoindre Jakarta d'ou j'ecris ce blog, nous avions une journee de transit a Delhi le 1 octobre. Ce fut donc au bord de la piscine d'un bel hotel de Delhi que nous avons fete, entre deux avions, les 34 ans de Nico. Pour l'occasion je lui avais fait une petite coupe de cheveux; les connaisseurs apprecieront!



Camille, le 3 octobre 2009


Enfin,....Parce qu'il ne faudrait pas que j'oublie mon obstetrique...De quoi reviser un peu...


2 commentaires:

  1. Joyeux anniversaire...

    Et je confirme, Camille, même en changeant régulièrement de maternité, a priori, ça se passe toujours comme ça...

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