Quatre jours a bord du Transsiberien

Apres une derniere douche en fin d'apres-midi chez Deric, nous prenons le metro accompagnes par notre nouvelle amie Russe, Helena. Elle veut absolument nous faire decouvrir la beaute du metro Moscovite que nous avons peu frequente compte tenu du beau temps sur Moscou ces deux derniers jours. Notre guide, fiere de nous montrer la richesse du patrimoine de son pays, nous fit descendre dans diverses stations et nous expliqua toute la symbolique communiste des differentes fresques qui decorent les couloirs souterains de ce veritable musee de propagande. Ce metro, vitrine de la puissance communiste, a ete voulu le plus beau possible par Staline. Lustres gigantesques, belles mosaiques, ornements dores a l'or fin, colonnes de marbre... rien n'etait trop beau.

Desormais la pub y fait peu a peu son entree, profanant l'un des derniers temple du communisme.

Presses par le temps nous quittons Helena et sortons du metro en plein quartier Turc ou se trouve la gare Iaroslav pour la Siberie. Dans cette gare, grouillante de voyageurs, départ des plus grandes lignes ferroviaires du monde, les ethnies se melangent. On sent déja le parfum de la Mongolie et de la Chine. Camille achete quelques nouilles chinoises et pour ma part je ramene 2 kebabs et une biere Russe Baltique en guise de repas du soir. Il est 21h20 quand nous nous engouffrons dans le transsiberien pour 5185km en 77h.

Avec etonnement nous decouvrons un wagon seconde classe flambant neuf ,a la proprete rassurante. En contre parti, le manque d'authenticite est indeniable. Notre wagon climatisé avec télé écran plat dans chaque cabine manque cruellement de charme.

Sur ce voyage dan le Transsiberion nous avions fondé de nombreux espoirs de rencontres et de depaysement, a partir notamment des differents ouvrages aue nous avions lu a ce sujet. D'aprés ces écrits , la traversée de la Sibérie devait etre magique et nous imaginions déja les paysages de l'Oural ouvrant les portes de la Sibérie.

Pourtant nous avons ete decus, peut etre justement parce que nous attendions trop de ce voyage.

Les rencontres ont ete peu concluantes avec des Russes ne parlant pas un mot d'Anglais et peu curieux de faire notre connaissance. Les discussions furent donc courtes. Nous avions pourtant bien sorti le saussisson, le fromage et le Cote du Rhone pour créer un peu de convivialité. Elle fut la sur l'instant mais n'a finalement pas conduit a grand chose.

Quant aux paysages, mis a part quelques plaines verdoyantes et d'interminables forets de bouleaux nous n'avons pas vu grand chose de passionnant dans cette monotone Sibérie. Quelques gares sovietiques imposantes et richement decorees, et leurs quais ou nous faisions des arrets chronométrés nous permettant d'acheter quelques provisions pour le voyage. Et bien sur de ci de la quelques villages typiques de la Sibérie, aux belles Isbas de bois .

Ce matin nous avons debarque a Irkoutsk pas mécontents de quitter notre étroite cabine ou la promiscuité devenait de plus en plus pesante.

Un bon bol d'air nous attend a bord du lac Baikal. Puis, éternels optimistes, nous reprendrons le Transsibérien dans quelques jours pour atteindre la Mongolie, avec l'espoir d'un voyage plus riche en émotions.

Nicolas, le 5 juillet 2009.