jeudi 23 juillet 2009

3 jours de marche dans la steppe Mongol, la vallee de l'Orkhon.

Samedi matin nous quittons notre magnifique camps de yourtes pour une belle aventure dans le parc national de la vallee de l'Orkhon. Nous devons relier a pied le monastere de Tovkhon, a 40 km de la, et faire l'aller retour sur trois jours. Nous sommes en autonomie, grace a un cheval de bat qui nous porte nos sacs a dos contenant tente et nourriture. Le proprietaire du cheval,'Bsara', nous accompagne sur une autre monture. Voila l'equipe.





Ce matin deja Nico commence a avoir mal au ventre, mais difficile de resiter au fabuleux petit dejeuner qu'on nous sert, d'autant plus que l'on sait pertinement que, les jours a venir, les pates chinoises seront le plat principal de nos menus. Pasteques, crepes, et pain frais, c'est ce matin ou jamais....Et puis on a 30 km a faire aujourd'hui, il faut prendre des forces!

Nous partons donc....
Quelques centaines de metres plus loin, premieres crampes....quelques kilometres apres, les vomissements, puis le reste suivra... que Nico mettra sur le compte d'un exces de consommation de lait de jument fermente les jours precedents...
Bref l'expedition commence mal. Mais Nico serre les dents. Blanc, ou verdatre, ca depend, il s'accroche et avance entre deux crises. Notre accompagnateur, qui, en bon Mongol, toujours sur son cheval, nous prend deja pour des fous de trouver du plaisir a marcher, doit se demander avec quelle equipe il vient de s'engager!

Pris de pitie, a mi chemin, il hisse Nico sur le cheval de bas, entre nos sacs a dos, tandis qu'il me fait une petite place a l'avant de sa selle.Au bout de trois ou qutre kilometre, nous avons tellement mal aux fesses que nous insitons pour redescendre, et continuer a pied..

Enfin, le camps tant espere se profile a l'horizon. Quelques yourtes, une riviere et des chevaux par dizaines. L'endroit est magnifique.
Nous installons notre tente pres d'une yourte ou notre guide, profitant de l'hospitalite legendaire mongole, passera la nuit. La piece unique de la yourte toujours est un lieu d'accueil pour tous les gens de passage demandant l'hospitalite pour la nuit, un repas ou un petit coup a boire.
Alors que nous profitons de cette belle soiree dehors, Nico et moi, toute la famille nous rejoint et tous assis dans l'herbe nous passons ensemble un excellent moment a regarder les photos, les images recoltees ci et la et collees dans mon carnet de voyage, et a commenter tout cela comme nous pouvons.




Le jeun de midi a eut un effet posistif sur Nico qui se sent mieux.La famille nous invite a les rejoindre dans leur yourte au coucher du soleil. Il est 20h30, nous amenons avec nous nos victuailles pour en proposer a la famille et partager le repas. Avons nous fait une erreur diplomatique en proposant a manger dans une yourte ou nous n'etions pas chez nous? L'ambiance change, on a l'impression de gener, mais on ignore toujours la nature de la bourde que malencontreusement nous avons commis. Nous retournons tout penauds a notre tente se demandant bien quelle a ete la cause de ce changement d'attitude.

Le lendemain mtin nous leur disons au revoir et partons pour le monastere. Nico est convalescent et souffre un peu de cette montee dans une foret aux bonnes odeurs de resine de pins. Le monastere, detruit par les differentes guerres puis par les communistes, a ete restaure et son site naturel surplombant toute la vallee lui donne encore un peu plus de charme.
Enfin, il faut prendre le chemin du retour, car nous avons une petite idee de l'endroit ou nous voulons dormir et ce n'est pas tout pres. Nous l'atteignons en fin de journee, montons la tente avec l'aide des 4 jeunes garcons de la famille qui occupe la yourte a cote. Nous sommes installes au milieu des chevaux dans un endroit magnifique.
Le pere nous invite a passer un moment chez eux. Sa femme, qui a un beau bebe joufflu de 4 mois, nous offre du lait chaud de yak et quelques gateaux maisons dont nous prenons un petit morceau du biscuit avant de le reposer dans le plat comme nous l'avons vu faire. L'ambiance est detendue. La voisine, qui pense que je suis docteur, me demande une auscultation. Elle veut que je lui prenne la tension! La famille me deballe toute sa boite a pharmacie, mais je ne comprend pas trop ce que je suis censee faire avec. Tout le monde rit de nos problemes de comprehension. Nous passons un bon moment chez eux ou nous nous sentons bien.
Mais, echaudes par notre derniere experience, nous ne nous eternisons pas, nous ne voulons pas gener.








Sous la tente apres un repas de pate vite avale car le temps se gate, nous sommes secoues par les rafales de vent, apprehendant la pluie et la tempete qui menace notre legere habitation. Mais encore une fois nous sommes chanceux, l'orage passe a cote de nous, donnant aux collines environnantes des couleurs flamboyantes sous un ciel tourmente du plus bel effet.








Apres une bonne nuit nous retournons dans la famille boire le fameux ''mongol the'', le melange d'eau et de lait bouilli qui m'avait donne la nausee la premiere fois chez Chimigai... Mon estomac est desormais habitue, j'apprecie presque ce petit gout brut de nature.
Les au-revoirs sont de franches poignees de mains et de larges sourires. Un des garcon nous accompagne meme une partie du chemin avant de repartir au galop vers le campement ou le travail l'attend.


Apres six heures de marche au coeur de cette magnifique vallee aux parfum de thym, ou les aigles font un spectacle de leur vol gracieux au dessus de nos tete, le retour au camps est une recompense. Pouvoir se laver est vriament bienvenu...








Je trouve qu'on s'est franchement bien debrouille....

Camille , le 23 juillet 2009

2 commentaires:

  1. Coucou les amis!

    Que c'est dépaysant de vous lire et de vous regarder,j'adore!!!
    Merci de nous faire partager cette aventure.
    Bonne continuation à tous les 2 & à bientôt!
    Bises
    Caro

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  2. Gradoune,
    tu es mon idole !
    Vomir et avoir la courante dans les colline de la steppe mongolienne, c'est vraiment fort.
    Tu m'as battu.
    Grosses bises à vous deux

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