Traverser ces beaux paysages desoles et deserts apres Twyfelfontein, nous a donne a Nico et moi la meme envie d' aventure, d' isolement et de camping sauvage. A 17 heures, alors que le soir tombe, nous trouvons l'endroit ideal pour planter notre tente. Un tres bel environnement, cerne de montagnes toutes photogeniques au soleil couchant, une soiree magnifique, quelques collinettes parfaites pour nous cacher de la route et meme un confortable coin de sable pour mettre notre campement, veritable luxe dans cette region pierreuse.
Bon, Nicolas venait de lire que nous etions dans une region ou la reintroduction du Rhinoceros blanc avait ete un reel succes, et en allant chercher du bois, nous les avons bien reconnues les grosses crottes rondes du rhino...mais voila, a ce moment precis il faisait jour, et l'endroit etait tellement parfait...rien ne semblait pouvoir nous arriver....On a ramene plein de bois sec, monte la tente, fait un feu, prepare un repas, certe de boites de conserve mais cuites au feu de bois (ca change tout), et avec un dessert de roi:bananes cuites a la braise hmmm...
Et la nuit est tombee...le feu par moment faisait de telles etincelles qu'il a fallut se resoudre a séloigner...et puis la peur du rhino avec la nuit a augmente...On se sent d'un coup bien petit et vulnerable dans cette immensite assombrie peuple de betes feroces.... L'envie de dormir sous la tente se fait alors etrangement moins pressente... Et puis il y a ce bruit, ce grognement animal, ce barrissement, on ne sait pas.... Bref on demenage rapido le tout dans la voitue, et on se prepare a y passer notre deuxieme nuit, a l'abris d'un habitacle, beaucoup plus rassurant...
Le lendemain matin, on est plutot en forme, et motives pour escalader cette belle montagne derriere nous qui nous tente depuis la veille...
Nous marchons tout d'abord dans le lit sableux d'une riviere assechee ou des traces de pas et de grosses crottes encore fraiches nous font dire en bon detectives animaliers que nous sommes devenus, que les elephants ou les rhino ne sont pas loin...On hesite a faire demi-tour...mais on decide de continuer l'assencion par le pierrier ou nous ne risquons pas de les croiser a priori...Ce serait tellement sympa de les voir d'un cote, mais pas de trop pres quand meme...
Difficile de monter sur ces pierres volcaniques qui, legeres, roulent sous nos pieds, meme les plus grosses d'entre elles sont instables, et je commenece a flipper un peu en pensant a la descente...D'autant plus que je croise un serpent, qui certe file rapidement sous mes yeux, mais bon, rien de rassurant tout de meme...
Enfin le sommet, ou nous ne sommes pas decus de la vue. En plus, qui appercevons nous en contrebas, dans le lit de la riviere que nous venons de quitter? Un troupeau de cinq beaux elephants avancant tranquillement, a environ 200 metres a vol d'oiseau de notre campement...DINGUE !!!!! Ca c'est la magie de l'Afrique !
Enfin il faut se resoudre a descendre....Et c' est une bien perilleuse aventure que de rejoindre la voiture... On a vraiment eut peur !!! Pendant toute la descente on priera pour arriver sains et saufs, sans jambe cassee ou plus...Entre les serpents, les chutes nombreuses (mais sans consequence...enfin presque...), et les elephants, on peut dire qu'on a pris des risques, et que c'etait debile...On s'est sentis tels des miracules en atteignant la voiture avec plus de peur que de mal, et seulement quelques balaffres et quelques bleus..... Alors on s'est promis de ne plus recommencer !
Camille
J'ai lu cet article 20 fois mais j'ai toujours le coeur qui bat au fil des lignes que je déchiffre à chaque fois... Un peu effrayée par ce que vous avez vécu...
RépondreSupprimerPourtant je connaîs la fin heureuse de cette aventure, mais rien n'y fait, je suis pris dedans à chaque fois...